INCREDIBLE INDIA, EVERY THING IS POSSIBLE ! (*)
(*) Incroyable Inde où tout est possible !
Lorsque j’ai lu ce slogan affiché à l’Office tourisme, je ne pensais pas à quel point cela pouvait être vrai. Effectivement, tout est possible, du meilleur au pire.
Après un premier voyage en Inde, et après avoir tourné autour du pot concernant les prochaines vacances (Colombie, Iran, Sri Lanka), on a finalement opté pour l’Inde du nord.
Date du voyage : 3 semaines en Octobre 2017.
Météo : rien n’a redire. Du nord au milieu du pays : beau temps sur toute la ligne, températures relativement clémentes.
Le parcours et visites:
- Delhi
- Le Cachemire pour un Trek
- Agra pour le Taj Mahal et Fatehpur Sikri
- Puis le Rajastan:
- En route, on croise quelques temples surprenants : Ranakpur ou la forêt de marbre, Om Bana (le temple de la moto) et Karni Mata (le temple des rats).
La route
Prendre la route en Inde est un voyage en soit.
On y croise toutes formes d’attelages et tous ne sont pas motorisés.
Mais c’est aussi l’occasion d’un incroyable dépaysement, les autoroutes n’étant pas de vraies autoroutes, elles sont l’occasion de rencontres impromptues.
Et finalement tout cette faune bigarrée parcourt ces chemins de fortune, se partageant la voie comme c’est possible.
L’Inde est incroyable à plus d’un titre mais l’individualisme extrême poussé au nom de la liberté confine à l’obsession et au chaos. Ainsi dans Delhi au moment des heures de pointe, vous pouvez vous retrouvez bloqué dans un rond-point avec une voiture qui vient en contresens parce que, vous comprenez, elle aurait été obligé de faire le tour complet du rond-point et qu’il y a du monde… (véridique !).
Chacun klaxonne pour dire « j’arrive ! Poussez-vous! » et ça n’a rien d’une invitation à prendre le thé (de Darjeeling, si déjà !). Et s’il y a un accident sur la route, tout le monde s’arrête pour voir et après éventuellement pour aider.
Les vaches
Oui les vaches sont sacrées. On en croise partout, tout le temps et effectivement certaines sont très belles et ont un côté mystique.
Mais, finalement ces pauvres êtres déambulent seuls là où elles peuvent. Et les troupeaux sont laissés à l’abandon toute la journée pour être récupérer à la nuit tombante.
Souvent, cela fait mal au coeur de voir ces animaux « sacrés » délaissés.
Et la mentalité, le comportements des indiens ?
Les indiens en contacte fréquent avec les touristes ont un comportement qui va du « limite passable » au « franchement odieux ». Demandant toujours encore et encore de l’argent et n’ayant aucun états d’âme à vous arnaquer (c’est bon pour leur karma ???).
Des exemples concrets ? J’en ai plein:
- Un guide qui prétend qu’un atelier – soit disant pour voir une technique artisanale – se trouve sur le chemin de votre hôtel et insiste lourdement pour vous emmener alors que 1) c’est juste une boutique, 2) c’est absolument pas sur notre chemin (gps à l’appui!) et 3) vous avez dit clairement « on ne veut pas y aller ».
- Le chauffeur qui nous fait sentir sans subtilité et à plusieurs reprises qu’il travaille à cause de nous pendant les fêtes de Diwali et qu’on a intérêt à lui donner un bon pourboire (alors qu’il est payé!).
- Un guide qui nous dit (et nous « montre ») que lui, il travaille mieux que les autres pour avoir un bon pourboire,
- Le vendeur d’épices qui vous dicte la réaction qui vous devez avoir avant d’avoir senti…
- Le chauffeur (toujours le même) qui compte le pourboire devant nos yeux, vous dit que c’est pas assez, vous donne le montant que vous auriez du lui donner et finalement vous dit : » le pourboire dépend du coeur »… qui a dit chantage ??
Je m’arrête là pour la liste sinon vous n’irez jamais en Inde.
Mais il y a aussi toutes les autres rencontres, avec des femmes notamment, où il n’est pas question d’argent mais juste de contact. Et là alors, les Indiens peuvent être incroyables de gentillesse vous donnant leurs numéros de téléphone si jamais vous avez un problème par exemple
La condition de la femme
La condition de qui ?
Effectivement, le lot des femmes dans la culture indienne n’a rien à envier à celle de certains pays islamiques. Elles sont tristement reléguées au foyer et ont intérêt à donner naissance à un mâle. (En effet, il existe encore dans certains contrées indiennes des endroits où les femmes n’ayant pas donné naissance à un mâle sont brûlées vives… qui à dit Moyen-âge ???)
Nous n’en n’avons quasiment jamais croisé dans les relations commerciales classiques d’un touriste. Interdites de toutes contacts avec les étrangers, elles sont la propriété du mâle dominant. Je m’en suis rendu compte au bout de 10 jours. Au début, on ne fait pas gaffe, mais à un moment on finit par se rendre compte qu’on ne discute qu’avec des hommes (pour les commerce!) ça m’en a donné la nausée. Les seules avec qui nous avons pu parlé sont des femmes travaillant pour des associations caritatives de lutte pour la protection… des femmes. Parois aussi des touristes qui visitaient les mêmes lieux que nous. Mais dans le commerce, jamais vous ne trouverez de femmes en contact avec les clients. Parce que bien sûr qu’elles travaillent : qui s’occupent des lessives, du ménages, même parfois des champs ? Les femmes !
Sclérosé dans une tradition qui a du mal à évoluer, l’Inde conserve les stigmates d’une société archaïque tout en regardant définitivement vers l’avenir. Bref, c’est sans doute une société qui est tout sauf calme et apaisé. Et les femmes, comme souvent, en sont les premières victimes.
Et ces magnifiques sari… ils sont ni plus ni moins que l’habit de la femme mariée pour montrer qu’elle appartient à quelqu’un. Et elle doit montrer son ventre pour signifier qu’elle a eu des enfants (ou en aura).
Dans toute l’histoire des maharajas, même les épouses royales n’avaient aucuns droits, si ce n’est l’obligation de mourir brulées lors de la crémation du corps du maharaja défunt, le fameux sati. (Parce que, vous comprenez, elles sont à lui et rien qu’à lui !!! Na !!! Le sati n’était pas que réserver aux épouses de maharaja d’ailleurs, dans les campagnes aussi ! Et oui, une veuve ça coûte trop cher à la « belle »-famille. Bleurp ! ça y est, j’ai vomis !).
« moi, moi, moi » – la culture du Selfie
Les Indiens ont visiblement un amour sans faille pour leurs images. Et pour preuve, ils font des selfies tout le temps, toujours, encore et encore. Je n’exagère pas. S’ils vous montrent une photo d’un lieu, ils seront sur la photo ! Parfois lorsqu’un Indien sort son portable pour vous montrer des photos… ça surprend un peu : 500 photos = 500 selfies!
Posé, réfléchi, on dirait des gravures de mode.
Mais quand ils remarquaient qu’Olivier a ses si beau yeux bleus, alors là, ils devenaient hystériques et voulaient faire des selfies avec lui. (Beaucoup moins avec moi, ça ne m’a pas échappé !)
ça surprend au début (parce que c’est limite s’ils vous demandent si vous êtes d’accord, parfois ils le faisaient en douce), mais souvent on s’est bien marré avec les Indiens en faisant ces séances photos.
Les derniers mots du voyage.
C’est difficile de résumer l’Inde ainsi après un voyage de 3 semaines. Et tout y est possible. C’est un pays d’un grande beauté où la culture sacré et millénaire est partout, dans chaque pierre, chaque fleuve. Il y a beaucoup de croyance qui nous semblent tellement improbables qu’on ne peut pas les comprendre. Est-ce un problème ? Non, juste accueillir et ne pas juger.
Alors la voyage devient extraordinaire et là oui, everything is possible.
This entry was posted in Asie, Inde