Lorsqu’on m’a dit au travail, il y a une conférence à Casablanca, ce serait bien que tu parles au nom de l’Entreprise, j’ai immédiatement sauté sur l’occasion. Faut pas me proposer deux fois de me donner un micro et encore moins s’il s’agit de voyager un peu.
Alors, évidemment, dès qu’on dit qu’on va en voyage professionnel quelque part dans le monde, les gens font les gros yeux et j’entends inlassablement « t’en as de la chance ».
Il faut casser un peu un mythe sur le voyage professionnel. Si j’ai la chance de voyager dans de bonnes conditions (dont notamment des hôtels 4 ou 5 étoiles), un voyage professionnel reste un voyage professionnel : on y va, on fait le job, et on rentre.
Et on est seul.
Mais être seul parce qu’on part visiter Porto Rico ou l’Australie, n’est pas pareille que d’être seul parce qu’on va à un congrès, une conférence ou une mission de conseil interne.
Alors oui de temps en temps, il se peut qu’on est un peu de temps libre, mais mis dans la balance avec tous les inconvénients, ça fait pas bézef. (Et qu’honnêtement, après une semaine de boulot, le vendredi soir je préfère être à la maison que trainer dans un bled en attendant le vol de 7h du matin…)
Ceci étant dit, je ne boude pas mon bonheur non plus et lorsque je peux m’échapper des obligations professionnelles et qu’effectivement j’ai une ou deux heures, je profite pour visiter un peu.
C’est donc ce que j’ai fait à Casablanca.
La route de l’aéroport me réserve des surprises : notamment des moutons en train de brouter sur un échangeur autoroutier. C’est vrai on est en Afrique mais ça surprend un peu quand même.
En s’approchant de la ville, je suis surpris par l’urbanisme et la modernité des constructions. Et aussi par le nombre d’établissements universitaires, notamment français, ayant pignon sur rue. Ainsi on retrouve une Université Dauphine (comme la célèbre parisienne) ou un co-diplôme avec la Sorbonne. Etc.
Et puis les embouteillages. Je vais assez vite le comprendre : à Casablanca, il y a un vrai problème de transport en commun qui aboutit inéluctablement à des embouteillages monstre.
Arrivé à l’hôtel, rien de particulier à en dire. Un hôtel international 5 étoiles qui ressemblent à tant d’autres (quoique depuis que je suis allé Leela Palace à Delhi, j’ai l’impression d’être dans un ibis dans les autres, prendrais-je des goûts de luxe ?)
À Casablanca, il y a deux choses à voir :
- La médina ou veille ville : immersion immédiate dans le Maroc. On n’a pas passé la veille porte qu’un commerçant nous « tombe » dessus et nous fait faire le tour du propriétaire, lequel tour se finira dans sa boutique, immanquablement. Il nous colle aux basquets comme un chewing-gum pas sec. Et on arrivera à s’en défaire qu’au prix d’un petit billet pour un service qu’on n’a pas demandé… ouais c’est le Maroc.
Mais après Agra où le harcèlement touristique atteint sans doute son paroxysme, ici, c’est presque des enfants de cœur.
La Médina est vraiment belle ceci dit, et on aimerait avoir le temps de pouvoir se perdre dans ses ruelles.
- Et puis la grande Mosquée Hassan II. A vrai dire, plus colossale que belle. Quoique l’extérieur en jette vraiment, et son implantation en bord de mer est spectaculaire sur son promontoire.
Le port de pèche est rustique plus que plaisant
En avril, le temps était super, beau sans être chaud (20°C).
Ce n’est pas une ville que je recommande, mais si, comme moi, vous n’avez pas le choix, vous pourrez un peu vous dépayser.