Evidemment, quand on parle de marsala, tout le monde pense à ce vin doux mondialement connu. Pourtant, la ville et la région tout autour regorgent de charmes. On y passerait volontiers 15 jours ici, entre pâtes aux oursins, villages perchés ou villes baroques, « escapades » tunisiennes et plages à perte de vue.
Les marches turques
Près d’Agrigente, il y a une spécificité géologique remarquable : une falaise d’un blanc étincelant naturellement sculpté en forme de marches. Elle porte le nom de marches turques parce que les corsaires turcs avaient visiblement l’habitude de se réfugier dans la baie en cas de gros temps.
C’est pour nous l’occasion de découvrir le Lido Rosselo, une très mignonne station balnéaire.
Mazara del Vallo
C’est peut-être l’endroit en Sicile où on peut le plus sentir l’influence arabe puisque la Tunisie n’est qu’à 250 km environ et les arabes établirent en Sicile un califat durant le bas Moyen-age. Tout à Mazara rappelle cette voisine : la kasbah avec ces ruelles étroites (et ces panneaux en faïence), le couscous de poisson – spécialité locale, ne rigolez pas -, et même les inscriptions en arabe et en italien dans une partie de la ville.
Mazara a bien sûr aussi une place avec une église baroque… comme toute ville sicilienne (ou presque).
Marsala
Loin des circuits touristiques et pourtant pleine de charmes, voilà les premiers mots qui me viennent à l’esprit si je dois décrire Marsala. Une étape vraiment agréable, décontractée et jolie avec ces ruelles pavées et sa place principale.
Une jolie chapelle entièrement peinte attrape mon regard au hasard d’une rue. Vraiment ces Siciliens, ils savaient faire du Baroque !
Les marais salants de Trapani
Entre Marsala et Trapani, un paysage de marais salants s’ouvre à nos yeux au pied du mont Eryx. Depuis l’Antiquité, dans ces marais est produit un des sels les plus fins d’Italie et nous pouvons nous même voir les moulins à vent qui permettaient de faire sortir l’eau démarrer.
Je dois dire que je suis assez surpris de découvrir ce paysage ici, en Méditerranée, qui pour nous français, est davantage un paysage de la côte atlantique.
Erice, perché sur son rocher
Après une route en lacets serrés à plus de 10 % où nous avons bien cru ne jamais y arriver, nous découvrons un petit village médiéval perché en haut du mont Eryx.
Arrivés au moment du soleil couchant, nous découvrons des paysages méditerranéens spectaculaires baignés de cette lumière si douce de Sicile.
Mais ce sera dans la lumière, un peu crue, du matin que nous découvrirons finalement ce nid d’Aigle, protégé par un château normand, d’une beauté rude, presque austère. (Oui les normands sont venus en Sicile et ont établi un royaume pendant presque 200 ans et ont bouté hors de Sicile les arabes. Suite de l’histoire à Palerme)
Cette beauté un peu âpre contraste avec la gentillesse de notre hôte, Vincenzo, qui nous accueille avec une bouteille de vin, des pâtes, et tout de quoi se faire à manger (ou presque) dans un maison typique ericéenne (que je ne saurais trop vous recommander).
Castellammar
En chemin pour Segeste, nous faisons un arrêt à Castellammar, petit port de pêcheur transformé en station balnéaire, le temps d’une pause (toujours gastronomique en Sicile !)
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Magnifique ! Merci pour le voyage aux origines, mes grands-parents maternels sont nés en Tunisie suite à l’émigration de leurs parents venant de Sicile. Et puis ça donne faim tous vos restos là… 🙂