Évidemment, poster un article sur NY peut être un exercice périlleux et se transformer en une litanies de banalités accablantes.
Dire que cette ville est extraordinaire et grouillante de vie (et d’humains) est un euphémisme qui confine à l’ennui.
De même, je ne vous apprendrai rien si je vous dis que cette ville a fait de la démesure sa propre mesure.
Tout ceci est pourtant vrai.
Et non, je ne vais pas vous lister tous les sites touristiques et leurs caractéristiques. Je laisse cela au guide professionnel.
Non, j’ai plutôt envie de vous parler de ce que je ressens ici.
D’abord, un point essentiel qui fait la vie new-yorkaise est les new-yorkais eux-mêmes.
Très agréables, toujours souriants, les premières contacts sont cordiaux pour ne pas dire amicaux. Bien que celui puisse apparaître un chouïa surfait, il n’en demeure pas moins que c’est très agréable.
On se sent vraiment à l’aise de demander son chemin ou n’importe quelle indication.
Pourtant, cumuler trois emplois (ce qui est fréquent) ou avoir un faible salaire doit être difficile et aussi pénible qu’en France…
La verticalité
Je pense que la première chose qui surprend dans cette ville est sa construction dans la verticalité.
En effet, n’ayant que peu de place sur l’île de Manhattan et de terrains vraiment constructibles (la moitié au moins de l’île était des marécages), la ville s’est construite rapidement en verticale.
On passe son temps la tête en l’air (dans tous les sens du termes), émerveillés et perdus dans ces falaises urbaines.
La ville/Les villes
Évidemment, NY est très, très photogénique et, par bien des aspects, même iconiques. C’est l’une des villes le plus filmée au monde donc forcément on reconnaît au moindre coup d’œil certains bâtiments.
Tour d’horizon.
Le charme indescriptible de cette ville réside certainement dans la diversité de ses buildings dont certains ont un siècle ou presque et le mélange entre cette « veille ville » et les buildings ultra modernes qui continuent sans cesse de pousser.
En effet, à l’âge d’or de la construction de la ville, les riches familles new-yorkaises (les Chrysler, Rockfeller, Vanderbild, et consorts) mirent un point d’honneur à construire des grattes-ciel tous plus beaux et singuliers les uns que les autres. Et comme le style artistiques art-déco battait alors son plein, c’est toute une ville qui s’est dressée, hérissée de statues, de pics, même de tourelles.
Certains toits sont même dorés et d’autres comportent des espèces de manoirs ou des cathédrales à leurs sommets.
Si bien que même si le regard s’émerveille dans la vue de l’ensemble de la célèbre skykine de New York, c’est dans le détail que nos yeux s’écarquillent devant une telle profusion de détails et de splendeurs. Et alors que venant d’Europe, on pense que le Nouveau Monde n’a pas de ville historique, nous devons nous rendre à l’évidence que New York est évidemment une ville historique à ranger sans aucun doute au niveau de Paris, de Londres ou de Rome : des villes où l’homme à chercher à magnifier l’architecture urbaine.
Puis, à cette veille ville s’est ajouté progressivement de nouvelles constructions. Si certaines se contentent d’un minimalisme fonctionnel, d’autres sont de vrais chefs-d’œuvre modernes.
Mais évidemment, on ne peut par dire cela de tous les bâtiments, et certains semblent franchement défigurer NY.
Mais en fait, NY n’est pas vraiment une ville mais plus cinq villes bien distinctes : Manhattan, Brooklyn, Queens, Staten Island et le Bronx.
Lors de notre visite, nous nous sommes concentrés sur Manhattan, mais sans oublier un détour par Brooklyn qu’on aime tant.
Ground zero
Les attentats du 11 Septembre 2001 ont laissé un trou béant dans NY, une ville blessée dans son cœur, dans son sang. Les images que nous avons tous vu sont sans équivoque sur la brutalité et l’atrocité de l’événement.
Les tristement célèbres Twin Towers du World Trade Center, en tombant, ont grièvement abimés 5 bâtiments alentour.
Après la stupeur et la tristesse, la ville a défini un plan de ré-urbanisation du quartier qui permettait à la fois de reconstruire un quartier et d’en faire un lieu dynamique, et d’avoir un lieu très solennel permettant d’honorer la mémoire des 2753 victimes.
Force est de constater que ces deux objectifs antagonistes sur le papier furent atteint. La nouvelle grande tour qui culmine à plus de 500m d’altitude s’élève fièrement dans le ciel new-yorkais au pied de deux bassins carrés qui matérialisent le vide laissé par les Twins.
C’est évidemment extrêmement poignant.
Les droits de la communauté gay
NY est aussi la Mecque pour les lesbiennes, gays, bi et trans (LGBT).
Non que la scène LGBT soit si importante mais des événements historiques pour les droits des gays ont eu lieu ici en 1969, les événements de Stonewall.
Les homosexuels étaient alors marginalisés dans l’illégalité et naviguaient alors dans un milieu interlope. Les seuls endroits où ils pouvaient se retrouver étaient des bars plus ou moins undergrounds, lesquels étaient tenu par le Syndicat… comprenez la mafia.
Le grand jeu de la police consistait à faire des « descentes » pour embarquer les clients sans papier ou trop efféminés (puisque l’homosexualité était alors pénalisée).
Et puis, un soir de juin 1969, les homo ne se sont plus laisser faire. Huit policiers entrèrent dans le bar le Stonewall Inn et furent pris à partie. Une drag queen lança la première bouteille et ce fut le début d’une échauffourée.
Ainsi ce qui n’était qu’une simple descente de police se transforma en altercation puis en réelle émeute dans les rues de NY qui dura 3 jours (400 policiers contre 2000 manifestants avec jets de projectiles en tous genres).
Cela a été l’occasion d’une prise de conscience de la communauté gay. Et ses événements lui ont permis de s’unifier, de s’organiser et finalement de gagner en visibilité.
L’année d’après, en juin 1970 des marches furent organisées pour célébrer les émeutes de Stonewall à New York et Los Angeles, les premières gayprides étaient nées.
Vu en 2019, ça peut paraître anecdotique mais une prise de conscience était née, pour le monde entier.
Et toutes les gayprides du monde commémorent cet événement unique.
En 2019, NY fête les 50 ans des émeutes de Stonewall et c’est l’occasion pour nous d’une visite sur place et d’une exposition intitulée « Love and resistance ».
Bon, je vous laisse avec Madame Liza Minelli
https://www.youtube.com/watch?v=GxAnLJwsxII
This entry was posted in Amérique du Nord, USA