Pour beaucoup, Provence rime avec plages, pétanque et apéros généreusement arrosés – invariablement – de pastis ou de rosés glacés et garnis d’olives noires.
Les voitures des touristes engluent la circulation et le sable doré est littéralement assaillit par des humanoïdes blancs aspirine venus en quête de soleil (avant d’être rouge écrevisse) et de mer.
Certes. C’est une vision de la Provence à laquelle aussi parfois je succombe (surtout pour l’écrevisse).
Mais, il se trouve que ma famille d’adoption a une maison près de deux villages provençaux pittoresques : la Cadière d’Azur et le Castelet.
Et, pour mon plus grand bonheur, cette maison est au cœur de la succulente appellation des vins de Bandol (pour ceux qui connaissent, vous comprendrez ma joie enfantine de déguster quelques jolis flacons au son des cigales, pour les autres, ma foi, il n’est jamais trop tard pour vous initier).
J’ai donc le bonheur répété de pouvoir venir ici, en Provence, et de m’imprégner lentement, de savourer religieusement la douceur provençale et ce n’est donc que rendre justice à ce pays d’adoption que de rédiger un article.
Je vous emmène donc à la découverte mes coups de cœur de la région du Beausset, entre splendeurs du littoral et surprises de l’arrière-pays.
Le littoral
Il est loin le temps où le littoral provençal offrait des petits ports de pêcheurs rustiques et des plages de sable immaculées. Cependant, et a contrario de la Côte d’Azur, le littoral provençal est relativement bien conservé, notamment grâce à l’importance de la vigne, tant dans le massif des maures que près de Bandol et Cassis.
D’ailleurs, j’ouvre une parenthèse pour signaler à quel point Côte d’Azur et Provence sont différentes. Si l’une est abrupte et aux façades colorées, l’autre est en pente douce et dans un camaïeux d’ocre jaune.
Bref, j’ai deux coups de cœur absolus concernant le littoral provençal : Cassis et La Madrague.
Cassis est très justement connu par beaucoup de monde pour ses calanques, aussi splendides que spectaculaires.
Mais il faudra s’aventurer par des sentiers reculés pour pouvoir embrasser d’un seul regard un bout de la côte marseillaise (parce qu’administrativement, on est sur le territoire de Marseille) et chercher des points de vue permettant de surprendre la beauté indicible de ces eaux d’un bleu turquoise si lumineux.
Mais Cassis a plus à offrir que ses calanques. Lové dans un cirque naturel bordé d’une falaise abrupte d’un côté et de collines douces de l’autre, recouverts de vignes plantées en restanques, il faut prendre de la hauteur ou du recul pour pouvoir se rendre compte de la beauté du site.
Le port et la veille ville forme un très joli ensemble architectural typique de la Provence.
Et le soir, lorsque la lumière du couchant embrase façades et falaises, il n’y a plus qu’à s’assoir à la terrasse d’un café et se laisser paisiblement gagner par l’apothéose de couleur et l’émerveillement des sens.
Un loup grillé, un verre de Cassis blanc (du Paternel)… quoi d’autres ?
Et puis une petite glace un fois le soleil couché, histoire de finir en beauté.
Mon deuxième coup de cœur est la promenade du bord de mer de la Madrague (à Saint-Cyr sur Mer) à la Calanque de Port d’Alon en passant soit par le bord de mer, soit par les vignes. Cette promenade, je l’ai faite moult fois et je ne m’en lasse jamais. Pleine de surprises, elle dévoile une sorte de concentré de la Provence d’antan : bords de mer, vignes, falaises escarpées, calanques paradisiaques, criques perdues, pins parasol en folie, cigales hystériques et ports de pêcheur (enfin, là je fantasme je crois). Cette année la promenade était fermée à cause d’éboulement, sans doute dû au trop grand nombre de touriste… Je n’ai du coup pu photographier que le début.
Et l’arrière-pays ?
Résumer la Provence au littoral serait et réducteur, et mensonger. Ce serait faire abstraction de l’essence même de cette région, de ces racines, de son inspiration.
Et ici, c’est la Sainte-Baume surtout.
Le terme de « Sainte-Baume » recoupe deux choses liés : un massif montagneux et un monastère.
Le massif forme une barrière rocheuse entre le bassin du Beausset (et la Méditerranée) au sud et la Provence profonde au nord. La différence entre nord et sud est stupéfiante : aride et austère sur le versant exposé à la mer, recouverte par une forêt intermédiaire entre méditerranée et moyenne montagne au climat presque tempéré sur le versant nord.
On y croise une faune et une flore très singulière, comme ce joli coléoptère bleu roi.
Mais la Sainte-Baume c’est aussi un monastère troglodytique dominicain très réputé. Selon la légende Marie-Madeleine aurait séjourné 30 ans dans cette grotte. Un monastère a été littéralement greffé sur la falaise, à côté de la grotte, juste au sortir de la forêt.
Dès qu’on pénètre les terres du Monastère, on est mis au parfum d’une façon fort élégante : ici le silence est de mise.
Après moult marches (qui ont eu raison de mon genou gauche) nous arrivons enfin sur la plateforme de la grotte-chapelle.
Dans la grotte, un silence pétrifiant nous saisi, tout comme la fraicheur. Le moindre chuchotement résonne et l’on entend les gouttes d’eau tombée au fond de la grotte. L’endroit est mystique en diable et me pénètre alors un profond recueillement, à défaut du Saint Esprit.
On redescend de la Saint-Baume forcément un peu changé. S’il n’y a pas trop de touriste, l’expérience peut toucher le surnaturel.
A côté de cette « star » incontestée du tourisme provençaux, on peut trouver d’autres surprises, la Provence semble en regorger pour qui sait chercher.
Un exemple : la Chartreuse de Verne
Un monastère (fortement restauré) perdu au fin fond du massif des maures. Une châtaigneraie aux allures des forêts de Fangorne (ou de Brocéliande, c’est selon). Et une forêt à perte de vue.
Un autre exemple : le parc de St-Pons.
Gastronomie, marché et fêtes locales
Enfin, il faut le dire et ce n’est le moindre, la gastronomie provençale est délicieuse, nourrie d’influences et de produits locaux fraîchement cueillis. Il suffit pour s’en convaincre de faire un marché dans un petit village et de se laisser happer par les odeurs, la vue et même les voix de Stentor de ses commerçants.
Nous gagne alors, vers midi, une lenteur salutaire où l’envie de ne rien faire et de siroter un’m pastagaaa devient prégnant.
A quoi bon lutter contre ?
Et en Provence, les fêtes locales sont pittoresques et colorées – comme toujours.
Au Beausset, j’ai assisté à la Saint Eloi.
Et la lumière fût !
Et en point d’orgue de cette symphonie bucolique, je ne peux pas ne pas parler de la lumière du Sud de la France.
Écrasante dans l’après-midi, elle devient envoûtante une fois la touffeur finie. Elle ravie l’œil tant et si bien que le moindre bosquet de lavandes éclate de couleurs.
Au coucher du soleil, j’aimerais pouvoir la saisir, m’en emparer pour qu’elle puisse toujours, des ses lueurs chatoyantes, illuminer mes jours et même mes nuits.
Et au crépuscule, lorsque l’heure bleue envahit le ciel, elle n’est presque plus, telle une Reine, elle se retire dans les affres de la nuit.
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