Après mon trek en solitaire l’an dernier, j’ai eu envie de montrer à ma moitié à quoi ressemblaient vraiment ces magnifiques montagnes, petites certes mais pleines de charme.
Allez, on s’équipe un peu, on regarde la météo, deux / trois coups de fil pour réserver et nous voilà parti (ENFIN !) sur les chemins de randonnées super bien balisés des Vosges alsaciennes.
Parce que, rappelons-le si besoin est, oui, les Vosges sont des moyennes montagnes mais attention, cela ne veut pas dire qu’il faille partir la fleur au fusil et les tongs aux pied. Loin s’en faut ! On peut vite se retrouver dans des sentiers abrupts et il y a des cailloux partout totalement hostiles pour des pieds mal équipés.
Bref ! Allez en route Simone !
Jour 1 – Col de Wettstein -> lac du Forlet -> lac vert -> col de la Schlucht -> Hohneck
Le premier jour on commence tranquillement, et on n’est pas les seuls parce que c’est un jour férié.
Pour la sensation grisante d’être seuls et libres en forêt, on repassera. On a même vaguement l’impression d’être sur le periph’ tellement y’a de monde.
Le chemin est cependant fort joli et nous pouvons observer notre destination finale dès le matin : le sommet de la montagne enneigée au fond : le Hohneck ! (Ça semble bien loin à quelqu’un…)
Nonobstant (je suis content, je l’ai casé), le chemin est très beau, le printemps est là et si le lac du Forlet semble effectivement assiégé par les touristes, le lac vert est plus paisible (même si une petite peste de 4 ans environ a hurlé pendant un bon quart d’heure, mettant nos tympans et ceux de tous les êtres vivants de la montagne à rude épreuve).
A 14h on laisse mes parents pas très rassurés (lesquels devaient normalement rentrés en voiture mais suite à un concours de circonstance il n’y a jamais eu de voiture, donc ils doivent trouver leur chemin de retour et marcher encore presque 3h !).
Direction le Hohneck. Au passage je rends un hommage à ma semelle que j’ai perdue sur ce chemin l’an dernier (précisément au même endroit !!!) et on rentre dans une forêt de hêtres où on sent une âme incroyable, presque surnaturelle. Avec Olivier, on se dit qu’on ne serait même pas surpris de croiser Mélusine ou Merlin derrière un bosquet.
Le soir, arrivés au Hohneck, nous découvrons :
- qu’il y a encore de la neige partout (un 8 Mai !)
- qu’on est d’un coup quasiment seuls en montagne
- que j’ai ENFIN vu mon couché de soleil sur les Vosges
- que ça sent vraiment le lâcher-prise !!!
Jour 2 : Hohneck-> lac de Altenweiher -> Schnepfenried
C’est drôle le matin de regarder, depuis le Hohneck, le Schnepf. et se dire qu’on doit aller … de l’autre côté de la vallée.
Bref ! Un névé barrant notre chemin initialement prévu, nous contournons par le chemin des névés (lequel semble ne jamais avoir si bien porté son nom). Je découvre. J’adore.
La vue plongeant tout du long sur la vallée de Munster est somptueuse et suffirait à justifier à lui seul un voyage en Alsace.
Et on peut admirer facilement les Spitzkoepfe, ces pic acérés qui dénotent dans ces paysages aux formes arrondies.
On descend vers le lac de Altenweiher par un chemin en sous bois de toute beauté qui semble être un chemin muletier ou quelque chose dans le genre.
Au lac, on ne traine pas tant que ça, la pluie a été annoncée et nous avons choisi de passer par la vallée (et non les crêtes) justement pour gagner du temps (et être protégé par le forêt le cas échéant).
On descend, on descend, on descend jusqu’à Mittlach (le vallon est paisible) et on remonte, on remonte, on remonte.
On arrive au refuge en même temps que la pluie. Mais le soleil ressort, le temps du couché de soleil.
La nuit, il pleut, il pleut, il pleut !
Jour 3 – Schnepfenried -> Hahnenbrunnen -> Markstein
Le lendemain matin, le ciel est bas, gris, lourd. La température a chuté et les 22°C de la veille nous semblent vraiment très loin.
On traine un peu au refuge mais vers 11h, nous sortons, emmitouflés et équipés contre la pluie, pour nous diriger heureusement pas si loin. L’humidité et le froid nous saisissent à peu près après 5 minutes…
Des nappes de brouillard donne à la forêt des allures magiques et on ne serait pas surpris de voir sortir un elfe de derrière un arbre.
Mais quand même, assez vite, on constate qu’il nous manque gants et bonnet, et que la bruine n’a rien de légère.
On cherche refuge à la ferme auberge du Uff Rain où un adorable couple nous accueille.
On reprend un peu de courage pour entamer la montée au Hahnenbrunnen et faire un détour par le col de Oberlauchen, mais sur les estives, le temps est infernal. On coupe pour se mettre à nouveau à l’abri de la forêt et rejoindre le Markstein au plus vite.
Ambiance de novembre en somme.
Jour 4 – Markstein -> Grand Ballon
Toute petite journée de randonnée en somme parce qu’on a envie de buller au grand ballon pour profiter de la vue.
Le matin, le soleil est de retour et avec lui les couleurs du printemps. Youpi !!!
Sur le chemin, nous avons ça et là quelques vues plongeantes sur la Vallée de Thann. Vous remarquerez au premier plan les arbres en fleurs, et c’est quelque chose que je n’ai pas assez écrit, nous avons l’impression de marcher dans un jardin en fleur. Ça sent très bon, c’est un enchantement !
En redescendant, on fini par l’Abbaye de Murbach, majestueuse dans son écrin de forêt.
Un grand merci à mes parents qui ont joué les taxis !!!
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PS2 : merci à Laurent pour sa relecture.
Canon ! Ca donne hyper envie !!!! Bravo pour cet article ! BiSes