Viñales, c’est un peu mon rêve de Cuba.
Je m’explique.
Il y a bien 15 ans, j’ai vu une photo qui montrait les mogotes de Vignales, des « pains de sucre » en calcaire blanc couverts de palmier, plantés dans une plaine de tabacs et de caféiers. Le paysage était terriblement bucolique,une vision idéalisée des Caraïbes.
J’avais longtemps pensé à cette image tant elle m’avait semblé emprunte de douceur et d’intemporalité.
J’ai su alors que j’irai un jour à Cuba.
Venir à Viñales était donc pour moi comme le Taj Mahal, un rêve de voyageur que je réalise.
Je dois dire qu’en regardant les photos avant de partir, je me suis dit « ok, c’est une photo, faut pas me la faire à moi ! En vrai, ça doit pas être comme ça. Ça peut pas être beau comme ça ! ».
Et bien j’avais raison…c’est plus beau en vrai !
C’est donc à cheval, à pied et à vélo que nous avons découvert cette endroit magnifique.
Vallée de Palmirito
Notre première visite de la Vallée de Viñales a été à cheval. Nous nous sommes enfoncés dans la pampa et avons traversé des champs de tabac, de riz et de manioc. La terre est rouge ici, c’est très surprenant. A la lumière du couchant, elle semble s’embraser, c’est très beau.
Puis nous visité une ferme de tabac et goûté à des cigares artisanaux. Juste du tabac séché, fermenté puis roulé. Et ben, me croirez-vous, c’est délicieux à fumer, surtout accompagné d’un vieux rhum. (Mais j’imagine qu’avec un Armagnac Hors-d’âge ça doit être pas mal non plus…).
Il y a même un producteur de cigares bio… pour un peu, on vous ferait croire que c’est bon pour la santé.
Los acuaticos
Le deuxième jour ici, nous sommes partis tout seul à l’aventure dans les montagnes. (Un guide est officellement obligatoire, mais on a fait sans). Direction une communauté de guérisseurs. Les indications du Lonely n’était pas des plus explicites mais nous avons trouvé notre chemin non sans demander plusieurs fois si c’était la bonne direction.
Mais arrivés à notre destination, je dois dire que la vue était splendide. C’est vraiment beau ce coin.
Nous avons pu également traversé une plantation de café de montagne. (Le café est généralement délicieux à Cuba).
Vallée d’Ancoǹ
Le Lonely disait « malgré les collines, Viñales se prête vraiment bien au cyclotourisme ». A mon avis, le gars n’est jamais venu en vélo dans l vallée d’Ancoǹ. Parce que la côte de 1 km à 12 % de dénivelé… faut se la taper !
D’accord, ça valait le coup, la vallée est un jardin de caféiers entourée de falaises en calcaire.
Mais au retour, la côte se transforme en piste de descente et là je me suis dit « pourvu que les freins ne lâchent pas, sinon je vais rejoindre Maria Callas directe ».
Vallée du Silence
Un hâvre de paix, une vallée calme et tranquille en vélo (heureusement !).
Le soir, assis tranquillement sur la terrasse, les odeurs d’une fleur viennent envoûter l’air. Je n’ai pas déterminé quelle fleur exactement, mais l’odeur ressemble à un mélange de jasmin et d’ylang-ylang. Une fragrance suave, complexe, mystérieuse digne de la création d’un grand nez.
En matière de paysages karstiques, j’avais eu un aperçu à Porto Rico et surtout à Vang Vien au Laos, mais chaque fois avec un goût de « pas assez ». Là, je suis rassasié.
Allez, une dernière pour la route :